À noter

Depuis le 30 mai 2023, vous devrez rouler à 30 km/h partout en ville sauf lorsque vous vous engagerez sur une voie où vous verrez au sol ce marquage 50 dans une ellipse. De la même façon, lorsque vous quitterez cet axe pour entrer de nouveau dans la zone 30 km/h, une signalisation identique au sol vous rappellera de ralentir.

Les 30 km/h deviennent la norme de vitesse en ville et les 50 km/h l’exception cantonnée à certains grands axes. Une autre façon de partager la rue pour plus de sécurité, moins de nuisances sonores et moins de pollution atmosphérique.

Le changement n’est certes pas anodin, même s’il s’inscrit dans l’air du temps en se généralisant à travers l’Hexagone et au-delà. Plus de 200 communes françaises, grandes, moyennes ou petites, ont déjà versé « Ville 30 ». En premier et surtout, il s’agit de sécurité. Les études démontrent que le risque de mortalité est directement lié à la vitesse et à la violence du choc. Ainsi, à 50 km/h, les chances de survie d’un piéton sont de 50 %, alors qu’elles sont de 90 % à 30 km/h (source Sétra appartenant au Réseau scientifique et technique de l’Équipement).

En diminuant la vitesse, on réduit aussi la distance de freinage de 15 mètres et on augmente son champ de vision : à 50 km/h, en regardant devant soi, on voit sur 90°, alors qu’à 30 km/h jusqu’à 120°. Ce qui se révèle précieux en ville dans un trafic dense qui mêle voitures, motos, vélos en tous genres, piétons de tous âges et désormais trottinettes électriques, tous malheureusement plus ou moins disciplinés. Sans compter que rouler plus doucement ne fait pas pour autant perdre du temps puisque la circulation s’insère de toute façon dans une gestion des flux et des feux tricolores.

«La différence entre rouler à 50 ou à 30 km/h se joue à une minute pour un kilomètre, ce qui est peu », plaide le maire Frédéric Soulier.

Petit rappel

Trottinettes électriques : interdiction de rouler sur les trottoirs !

Sachez-le, si vous circulez sur le trottoir à trottinette électrique (ou un autre de ces nouveaux EDP, engins de déplacement personnel, que sont monoroue et gyropode), vous êtes passible d’une amende de 135 euros (contravention de 4e classe au Code de la route) et si vous roulez à plus de 25 km/h, c’est même 1 500 euros (5e classe).

En agglomération, les trottinettes and Co doivent en effet circuler sur les pistes cyclables ou à défaut sur les chaussées dont la vitesse maximale autorisée est de 50 km/h.

Un effet “bien-être” !

Réduire la vitesse, c’est moins de nuisances sonores, moins de pollution atmosphérique et moins d’impact aussi sur le portemonnaie.

Partout où les 30 ont été généralisés, on note un incontestable « effet bien-être ». Abaisser sa vitesse enclenche un autre rapport à la conduite, plus apaisée, une vigilance accrue, une perception plus respectueuse des autres usagers, une façon plus sereine de s’approprier la ville, laissant aussi place aux différents usagers.

En avril 2021, Brive s’est inscrite dans cette démarche conformément aux souhaits exprimés par les habitants via les conseils de quartier. « Les habitants dénoncent la vitesse toujours excessive dans la ville. C’est une problématique aujourd’hui aussi importante que la propreté de la rue, la qualité du trottoir ou de
la voirie. Ce n’est pas un effet de mode, il y a vraiment là une question sociétale et environnementale », relève le maire, conscient que le changement d’attitude va prendre du temps.

« Nous devons accompagner cette évolution des comportements routiers et permettre à tous de cohabiter sur l’espace public. Il faut garder à l’esprit que le piéton, qui est le plus vulnérable, reste prioritaire. L’ensemble des usagers doit prendre en compte cet élément. C’est du vivre-ensemble », renchérit Dominique Eyssartier, maire adjointe en charge de la sécurité.